La Publicité, c’est un lieu commun, nourrit beaucoup de fantasmes. 

Son âge d’or est-il révolu ? Après les trois décennies 70, 80 et 90, correspondant, pour schématiser, à trois décennies consécutives d’émancipation, d’excès, puis de maturité, sont arrivées les années « explosives » d’Internet, puis celles du Mobile, du Social, des métavers… comme si le big bang numérique n’en finissait pas de la transformer. 

« Nos » années 20 inaugurent-elles une période de sobriété ? Cette sobriété est-elle un substitut un peu plus modéré de l’austérité dont les Français ne veulent plus ? Les professionnels de la Publicité ont tranché et lui préfèrent l’ère nouvelle de la Responsabilité. Car oui, on peut être un publicitaire passionné et avoir chevillé au corps le souci du bien commun, de l’environnement, de la planète, tout simplement. 

Beaucoup d’efforts ont été faits, sans attendre la réglementation, par des acteurs de notre écosystème. Isolément d’abord, puis de façon partagée ou corporatiste (dans le bon sens du terme), puis enfin dans une attitude collective visant à harmoniser les mesures. A l’échelle planétaire, la COP 28 nous y enjoint : il est temps de développer une collaboration régionale sur les changements climatiques. L’ambition de nos Rencontres UDECAM, plus modestement, c’est également de faciliter les échanges autour de toutes ces initiatives, pour les faire converger vers un objectif commun de réduction de l’empreinte environnementale de notre activité. 

Et comme la Responsabilité d’entreprise est également sociale et sociétale, nous n’oublierons pas de saluer, de promouvoir, et même – souhaitons-le – d’inspirer les efforts de nos sociétés et donc de notre Société, en matière d’inclusion, de diversité et de pédagogie sur tous ces sujets. 

Une grande dame de la pub qui se reconnaîtra peut-être, ne dit-elle pas qu’aucune des grandes évolutions de notre monde n’ont eu lieu sans la communication ? 

Devant le comptoir de la publicité, le sceptique Wanamaker nous a longtemps invités – dans un réflexe de sobriété sans doute ? - à remettre l’un des deux dollars dans notre poche (sans nous dire lequel). Aujourd’hui, plus responsabilisés, plus éco-instruits et c’est tant mieux ; nous (re)découvrons que la publicité a la faculté de générer de la surconsommation. Alors si vraiment elle a ce pouvoir, prêtons-lui également le pouvoir d’inspirer des comportements responsables. Il en va de la légitimité de notre industrie.   

Damien de Foucault, Directeur Général de l'UDECAM