Alors que l’on parle des profondes transformations qu’annonce l’intelligence artificielle, la mesure de l’audience est en train de préparer sa propre révolution. Cette grande transformation est engagée sur trois grands fronts.
Tout d’abord celui du périmètre des mesures. Les mesures doivent prendre en compte les nouveaux acteurs de la Vidéo, de l’Audio. Pour cela, Médiamétrie a annoncé deux partenariats stratégiques avec Nielsen & Kantar pour bénéficier des dernières technologies et systèmes de mesure indispensables. L’émergence de ces univers de mesure élargis pose la question de la définition d’indicateurs équitables et pertinents pour une vraie vue convergente. Un sujet sur lequel nous travaillons depuis longtemps, mais qui, sur le périmètre de la TV et de la Vidéo, semble avancer favorablement.
Deuxième sujet clé, celui de la transformation des mesures pensées pour des médias essentiellement linéaires. Si nous mesurons déjà le différé et le replay, les stratégies éditoriales et modalités de diffusion, comme le preview, ont profondément changé la donne. Nous devons mesurer l’audience de toutes les plateformes, celles des chaînes, des acteurs de la SVoD comme Netflix, Amazon ou encore Disney+, des grandes plateformes de vidéo comme YouTube ou encore l’AVoD. Le constat est similaire dans le domaine de la Radio et de l’audio numérique.
Enfin, nous devons accélérer l’intégration des datas du marché dans nos mesures d’audience. Depuis une dizaine d’années, Médiamétrie place la Data au cœur de ses mesures, que ce soit pour la TV, la Vidéo, le digital, ou encore la Radio et l’Audio. Le développement des plateformes éditoriales et publicitaires accentue ce mouvement. Les mesures hybrides, dont nous sommes des pionniers, répondent à cet enjeu. D’où les accords passés avec les opérateurs pour traiter les données voie de retour de leurs boxes. Cette association vertueuse de données big data et de données individuelles des panels est particulièrement clé dans l’univers de la vidéo, ou en plus de compter des volumes d’impressions brutes, il est essentiel d’identifier la présence des personnes devant l’écran, pour produire une véritable audience. Et cela, seul un panel en a la capacité !
En parallèle de ces grandes transformations, nous nous devons de rappeler l’absolue nécessité de construire ces mesures tel un bien et un langage commun du marché, et ainsi refuser collectivement le développement de l’ « automesure ». Ces nouvelles mesures, constituent une monnaie unique, condition clé du développement équilibré des écosystèmes médias de demain. Pour cela, les acteurs du marché doivent pouvoir compter sur un tiers neutre et indépendant comme Médiamétrie.