Faut-il une éthique de l'IA ou une Constitution pour l'IA ?
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Alors que certains craignent de freiner l’innovation avec une réglementation, Antoinette Rouvroy constate que l’on tolère le déploiement d’intelligences artificielles génératives qui sont “des produits éventuellement dangereux, dont on n’a pas encore fait le tour de tous les dangers, l’inventaire est en cours. Et cela sans aucune réglementation, sans que ces produits ne passent aucun test d’innocuité, de robustesse, etc.”. Aucune autre industrie n’a jamais bénéficié d’un tel passe-droit. Ainsi, après avoir passé des années à défendre des approches “éthiques” pour différer des réglementations contraignantes, et ce dans l’intérêt de leurs affaires, voici que les mêmes acteurs industriels de l’IA se trouvent maintenant à vouloir éteindre le feu qu’ils ont allumé en appelant les régulateurs à l’aide et en publiant une lettre pour un “moratoire” dont Elon Musk s’était fait le relai. Antoinette Rouvroy suggère que c’est du côté d’une “constitution de l’IA” qu’il faut investiguer plutôt que d’une “démarche éthique”. Son propos sera également l’opportunité de faire l’état des lieux sur l'initiative européenne “IA Act”.