The Good Forum #2 2022

L’expertise humaine au cœur de la responsabilité numérique Publicis Media

Florence LE LIBOUX, Directrice RSE Publicis Media
Le numĂ©rique a pris une place prĂ©pondĂ©rante dans nos vies, transformant en profondeur l’économie de nos sociĂ©tĂ©s, les rendant plus inclusives et collaboratives, alimentant une dynamique de progrès et d’innovation. Mais son omniprĂ©sence en a aussi fait un secteur de plus en plus consommateur d’énergie reprĂ©sentant aujourd’hui 2,5% de la consommation française dĂ©passant bientĂ´t le secteur de l’aĂ©ronautique (ADEME). 

Les professionnels de tous secteurs doivent donc apprendre Ă  mesurer les impacts des contenus et des canaux de communication, ainsi que des Ă©quipements : rĂ©duction du nombre d’impressions, amĂ©lioration du ciblage et des leviers pour rationaliser les prises de parole, sont autant d’actions que les communicants ont prises en mains pour rĂ©duire les impacts. En investissant dans des calculettes carbone comme A.L.I.C.E ou Impact+ qui aident Ă  l’analyse des campagnes mĂ©dias ou dans des solutions comme Vidmizer, lecteur de vidĂ©o responsable, ainsi que dans l’optimisation des sites internet grâce au baromètre RazoScan, la technologie se met au service d’une communication plus vertueuse. 

Cependant toutes ces solutions ne fonctionnent et ne deviennent de nouveaux standards que si l’on y associe une expertise humaine : capacitĂ© Ă  embarquer l’ensemble des publics, mais Ă©galement Ă  tester, expĂ©rimenter et itĂ©rer en intelligence collective. Cette croyance que nous rĂ©ussirons ensemble sinon rien est d’ailleurs ce qui a Ă©tĂ© Ă  l’initiative du Positive Media Project dont le cycle 1 Ă©tait d’ailleurs consacrĂ© Ă  la pollution digitale. 

La responsabilité des professionnels de la communication implique de prendre en considération l’ensemble des impacts de l’écosystème. Économiser nos ressources grâce à la technologie est un sujet d’amélioration continue, mais l’enjeu est également d’appréhender le sujet dans sa globalité en travaillant sur les usages, la diversité des opinions et la lutte contre les inégalités. S’il faut bien sûr accompagner la réduction de l’empreinte carbone du numérique, il semble également indispensable de s’intéresser aux types de media que l’on soutient et à leurs engagements en faveur de la transition conformément aux recommandations du GIEC. La technologie ne sera donc vertueuse que si elle laisse une place décisionnelle à l’analyse humaine. Il en va de la responsabilité des entreprises et des marques de s’assurer que technologie rime toujours avec démocratie dans cette période de transition de nos sociétés.