Le numérique a pris une place prépondérante dans nos vies, transformant en profondeur l’économie de nos sociétés, les rendant plus inclusives et collaboratives, alimentant une dynamique de progrès et d’innovation. Mais son omniprésence en a aussi fait un secteur de plus en plus consommateur d’énergie représentant aujourd’hui 2,5% de la consommation française dépassant bientôt le secteur de l’aéronautique (ADEME).
Les professionnels de tous secteurs doivent donc apprendre à mesurer les impacts des contenus et des canaux de communication, ainsi que des équipements : réduction du nombre d’impressions, amélioration du ciblage et des leviers pour rationaliser les prises de parole, sont autant d’actions que les communicants ont prises en mains pour réduire les impacts. En investissant dans des calculettes carbone comme A.L.I.C.E ou Impact+ qui aident à l’analyse des campagnes médias ou dans des solutions comme Vidmizer, lecteur de vidéo responsable, ainsi que dans l’optimisation des sites internet grâce au baromètre RazoScan, la technologie se met au service d’une communication plus vertueuse.
Cependant toutes ces solutions ne fonctionnent et ne deviennent de nouveaux standards que si l’on y associe une expertise humaine : capacité à embarquer l’ensemble des publics, mais également à tester, expérimenter et itérer en intelligence collective. Cette croyance que nous réussirons ensemble sinon rien est d’ailleurs ce qui a été à l’initiative du Positive Media Project dont le cycle 1 était d’ailleurs consacré à la pollution digitale.
La responsabilité des professionnels de la communication implique de prendre en considération l’ensemble des impacts de l’écosystème. Économiser nos ressources grâce à la technologie est un sujet d’amélioration continue, mais l’enjeu est également d’appréhender le sujet dans sa globalité en travaillant sur les usages, la diversité des opinions et la lutte contre les inégalités. S’il faut bien sûr accompagner la réduction de l’empreinte carbone du numérique, il semble également indispensable de s’intéresser aux types de media que l’on soutient et à leurs engagements en faveur de la transition conformément aux recommandations du GIEC. La technologie ne sera donc vertueuse que si elle laisse une place décisionnelle à l’analyse humaine. Il en va de la responsabilité des entreprises et des marques de s’assurer que technologie rime toujours avec démocratie dans cette période de transition de nos sociétés.