Comment TF1 PUB concrétise sa responsabilité sociétale et environnementale (RSE) sur fond d’accélération de la transition écologique et d’interconnexion entre les acteurs de la filière
L’appropriation de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est en pleine accélération dans notre industrie. Nous la voyons un peu partout, cette montée en puissance des efforts des acteurs de notre filière : les marques cherchent à réduire l’impact environnemental de leurs processus industriels ; les médias, à informer et à accompagner davantage les citoyens sur les enjeux de la transition écologique ; les régies et les agences adoptent des standards de communication plus vertueux ; l’ensemble des acteurs enfin revoient leurs pratiques en interne. À certains égards, nous devons à la Covid-19 le mérite d’avoir accéléré fortement ce mouvement de fond.
Cela fait 15 ans que le groupe TF1 dispose d’une direction RSE à part entière. Nos initiatives sont guidées par une posture à la fois humble et ambitieuse visant une amélioration continue. Humble parce que nous sommes conscients que le changement ne peut s’opérer de manière instantanée, son succès étant intrinsèquement dépendant d’une appropriation collective et progressive. Ambitieuse, parce que chez un média de notre envergure, la RSE doit se manifester très concrètement et fortement à de multiples niveaux.
Tout d’abord en interne, grâce à la mise en place de mesures qui s’imposent pour faire baisser notre impact environnemental : nous nous sommes engagés à réduire de 30 % nos émissions carbone d’ici 2030.
Ensuite, dans notre capacité à informer les citoyens et les consommateurs sur les enjeux climatiques et à faire preuve de pédagogie pour les sensibiliser. Depuis bientôt deux ans, notre raison d’être est d’inspirer positivement la société, et cela se reflète dans nos choix éditoriaux : l’année dernière, plus de 1 000 sujets ont été consacrés sur nos antennes aux thèmes de la RSE, dont un tiers aux enjeux climatiques stricto sensu.
Enfin, en tant que partie prenante de notre industrie, notre priorité est de construire collectivement et de manière collaborative une publicité qui soit plus durable et responsable, à l’instar des conclusions de la mission Bousquet-Leroy.
Toutes ces priorités s’incarnent chez TF1 PUB à différents niveaux : en interne, vis-à -vis de nos partenaires annonceurs, des consommateurs et en lien étroit avec l’industrie dans son ensemble.
Former nos collaborateurs aux pratiques vertueuses.
Cela fait plusieurs mois que les 260 collaborateurs de TF1 PUB sont invités à prendre part à un ambitieux plan de formation sur les enjeux de la transition écologique et de la publicité responsable dispensé par Youmatter. Notre objectif n’est pas seulement de les sensibiliser à la nécessité du changement, mais de les aider à identifier les moyens d’y prendre part concrètement. Challengés par nos « Change Makers », groupe de 15 collaborateurs actifs sur ces sujets et représentant les 15 métiers de notre régie, nos collaborateurs se laissent volontiers inspirer et orienter par des experts habilités et font l’expérience de la Fresque du Climat… Petit à petit, on observe chez eux un mouvement progressif et surtout volontaire d’adoption d’éco-gestes simples qui font toute la différence.
Accompagner nos partenaires vers la transition de leur communication et sensibiliser nos audiences
Nous avons voulu mesurer l’impact de la RSE dans les campagnes de nos partenaires. En 2021, sur toutes nos antennes, 20 % de nos annonceurs ont diffusé au moins un spot sur ces sujets, avec en tête les thèmes de la transition écologique, du made in France et des véhicules électriques. C’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Nous souhaitons aller plus loin car nous avons compris que les consommateurs ne sont pas encore convaincus que la publicité puisse jouer un rôle actif dans la construction de comportements plus respectueux de l’environnement.
C’est pourquoi nous avons décidé de lancer des dispositifs homologués et brand safe en nous appuyant sur notre tiers de confiance : l’ADEME. À commencer par l’Eco-Funding, un fonds publicitaire à vocation environnementale financé par le Groupe TF1. Son objectif est de produire des campagnes de sensibilisation sur les labels et les critères d’impacts environnementaux recommandés par l’ADEME. Diffusés régulièrement sur les chaînes du groupe et sur MYTF1, ces spots aideront les consommateurs à faire des choix éclairés en repérant mieux les produits les plus respectueux de l’environnement.
Autre exemple de dispositif vertueux, l’offre d’opération spéciale Eco Respons’Ad est là également pour valoriser avec des écrans exclusifs et dédiés les produits et services qui répondent aux normes reconnues et validées par l’ADEME. L’Oréal vient de l’inaugurer.
Générer la concertation autour de référentiels partagés
Nous sommes tous dans le même bateau et nous en sommes enfin conscients. En tant que présidente du Syndicat des Régies Internet (SRI), je suis heureuse que nous soyons parvenus à la définition d’un référentiel commun de calcul de l’empreinte carbone des campagnes, que nous avons publié à l’automne. Les discussions sont également avancées au sein du Syndicat National de la Publicité Télévisée (SNPTV). C’est un sujet complexe parce qu’il doit rester accessible aux petites et moyennes structures mais également parce qu’il implique l’ensemble de la chaîne de valeur. C’est pourquoi l’année 2022 nous permettra de poursuivre ces échanges avec des organisations représentatives de notre secteur, comme l’Udecam, l’UDM et l’AACC, afin de générer la concertation autour de référentiels partagés.
Voilà pour nous autant de manières de démontrer aux Français que la publicité doit avoir un rôle vertueux et actif dans la transformation de notre société. Cette intelligence collective qui émerge transformera nos efforts partagés en une dynamique pérenne et porteuse de nombreux fruits.
Sylvia Tassan Toffola, directrice générale de TF1 PUB